Ma passion pour l’élevage de chats British

L’élevage, une aventure hors du commun

C’est en 2011 qu’en famille, nous avons décidé de nous lancer dans l’aventure de l’élevage de chats British pour donner la vie à de magnifiques bébés. Évidemment nous les trouvons tous superbes !

Depuis le commencement, il n’y a pas un jour où je regrette de m’être lancée dans cette aventure extraordinaire,  et d’avoir créé la Chatterie de Britishs’Garden. Il faut dire que les chats de notre maison nous apportent d’immenses bonheurs. Aujourd’hui avec nos 5 mamans, 2 retraitées et 1 matou, nous sommes comblés. Que ce soit par leur présence, leur affection, leur caractère… Nous sommes gagas de nos boules de poils.

Pour faire cette activité, il faut être passionnée

Être dévouée 24h/24

Pour être éleveur, il est normal d’être dévoué à ses chats. Leur apporter nourriture et eau fraîche quotidienne évidemment. Ainsi que les soigner si besoin, et s’occuper de leur santé, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. C’est aussi prévoir l’imprévisible dans son budget pour faire face financièrement.

Et être éleveur c’est aussi être à leur écoute. Trouver du réconfort auprès d’eux. Avoir sa dose de ronron thérapie. Les câliner tous autant qu’ils sont. Les faire jouer, les papouiller, les brosser, les caresser. Les gâter aussi souvent qu’on le peut !

Pour tout ceci il n’y a pas d’heure ! 

Ne pas avoir peur du travail

S’occuper des chats c’est aussi le sale boulot. C’est essuyer les vomis de poils, les accidents de pipi ou de caca quand ces messieurs dames font leurs caprices, nettoyer les marquages urinaires de notre matou qui est entier. c’est nettoyer la maison sans cesse, enlever les poils des fauteuils et canapés, désinfecter la maison, passer plusieurs fois l’aspirateur par jour…

C’est aussi passer son temps dans les litières. Nettoyer les pipis, les cacas. Vider les bacs, laver et désinfecter les bacs, remplir les bacs. Laver les accessoires pelles et tapis. Remplir les poubelles avec les litières usagées.

C’est nettoyer les fontaines à eau, les gamelles, les saletés autour des gamelles. C’est laver les paniers, les coussins, les plaids aussi souvent que possible…

Être éleveur c’est ne pas avoir peur de se salir les mains !

Être multitâches

Dans l’élevage de chats il faut une grande capacité d’adaptation et une volonté d’apprendre constamment. La liste des compétences et connaissances est infinie. Il faut avoir passé le Certificat d’Etudes Techniques de l’Animal de Compagnie et s’y connaître en : bien-être animal, alimentation des chats, santé des chats, génétique des chats, comportement des chats, reproduction, hygiène des locaux, réglementation.

Avoir les connaissances en matière de chatons, premiers soins des chatons, croissance, alimentation, sociabilisation, et procédures administratives. 

Se tenir informée de l’évolution de la législation, tout comme des normes ou des exigences en matière d’hygiène. 

Tenir son administratif, remplir le livre d’entrées et de sorties des chats, le registre de santé à apporter à son vétérinaire à chaque fois, déclarer ses portées au loof, faire sa comptabilité et sa déclaration.

Se débrouiller avec le numérique, tenir son site Web, travailler son référencement, créer un logo ou une carte de visite, être photographe.

Travailler la communication, poster sur les réseaux sociaux, se référencer sur les sites spécialisés de chats de race, se tenir informée de l’actualité.

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Tout autant d’activités qui permettent de changer de casquettes régulièrement ! 

Affronter les imprévus

Pour nos chats

Évidemment, nos chats demandent une surveillance constante concernant leur santé ou leur bien être. C’est comme pour les enfants, je scrute, j’observe, je vérifie… je m’assure qu’ils sont en parfaite santé chaque jour. Mais les aléas font partie aussi de notre quotidien. Par exemple, une petite bagarre entre nos chats peut arriver et un coup mal placé aussi. Ma Jinger se fait souvent mal à l’œil lors de ces frictions et en ressort avec des ulcères cornéens. C’est très impressionnant et cela doit être pros en charge rapidement.

Il peut aussi y avoir, une maman qui a eu une longue et éprouvante mise-bas et qui se met à vomir, et avoir la diarrhée. Et que je dois déplacer en pleine nuit avec ses bébés à la clinique vétérinaire de garde pour faire un diagnostic et la traiter. Ou bien, une maman qui s’arrête de contracter pendant la mise-bas et à qui je dois injecter des seringues d’ocytocine. Ou encore, une maman qui n’a pas expulsé le dernier placenta lors de la mise-bas… Être éleveur c’est savoir enfiler sa casquette d’infirmière quand cela est nécessaire et surtout rester calme face à chaque situation.

Je surveille que chaque chat mange, ne perde pas de poids, joue et ne change pas de comportement.

Pour les bébés

Malgré toute l’attention que l’on donne aux chatons parfois nous sommes confrontés à des imprévus… Je me souviens encore de la fois où j’ai accidentellement donné le vermifuge adulte aux chatons. Ils avaient 2 mois, la marque de vermifuge n’était pas celle que j’utilisais habituellement et les couleurs de cachets étaient inversées par rapport à la marque habituelle… Les chatons semblaient ivres, et là je réalise ! Évidemment c’était un dimanche soir, me voilà courir à la pharmacie de garde pour trouver du charbon en poudre à donner aux bébés, sur conseils de mon vétérinaire de garde. Ce dernier m’avait aussi précisé que ce n’était que préventif et que les chatons ne risquaient pas grand chose, juste dormir un peu. Le temps que je revienne de ma cavalcade, les chatons jouaient comme des petits fous et étaient tous en pleine forme !

Il y aussi cette fois où un bébé n’ouvrait qu’un œil à la 2eme semaine, le 2eme était collé… cette fois où un bébé n’arrivait pas à téter sa maman… cette fois où la maman ne nettoyait pas les fesses des bébés, et que les premières selles sont restées collées à leurs derrières. Cette fois où un chaton à eu une si forte diarrhée qu’il a dû passer une nuit à la clinique vétérinaire. Où encore lorsqu’une maman a ouvert son chaton au cou en le déplaçant…

Bref, il se passe tant de choses et même si nous faisons le maximum pour que cela se passe bien, parfois cela nous dépasse. Les éleveurs ne diront pas forcément que cela peut arriver. Non non, tout va toujours bien chez les autres ! Mais la réalité n’est pas toujours avouée…

Nous sommes attentifs à toutes ces choses qui se présente à nous, et nous les gérons en priorité ou dans l’urgence!

Et parfois…

Il est vrai qu’un chaton qui quitte notre maison n’est plus sous notre responsabilité. Pourtant il y a des fois où nous gérons aussi des cas sous la responsabilité de la famille, par acquis de conscience. Comme le chaton qui a une hernie ombilicale que nous faisons retirer et prenons à notre charge. Celui qui a une dent décalée dont nous avons pris en charge une partie des frais pour les soins à venir… celui que l’on garde plus longtemps car la cicatrice de la stérilisation demandaient plus de soins. Parce que comme un enfant, et même si ce sont des chats de race, ils ont parfois des défauts que nous ne pouvons pas éviter… la nature est incontrôlable.

Nous sommes soucieux du bien-être de nos chatons, même s’ils ne sont pas à nous dans les faits !

Pour conclure : Affronter les imprévus c’est aussi avoir prévu un budget de côté pour assurer les soins nécessaires à nos chats et leurs chatons.

L’organisation de notre vie en fonction de la chatterie

Il va de soi que nous sommes responsables de nos chats et qu’ils dépendent de nous pour vivre. Pour ces raisons notre vie est rythmée par nos obligations vis à vis d’eux. 

Les rendez-vous vétérinaires

Chaque année, nos chats ont au minimum un rappel de vaccins à faire chez le vétérinaire. C’est à nous de vérifier les dates et d’être présents pour ne pas rater ces rendez-vous. Nous en sommes responsables. 

Les vacances

Comme tout le monde, nous avons le désir de pouvoir partir en vacances. Dans la mesure où cela est possible, cela ne pourra s’organiser qu’à condition de trouver une solution de garde pour nos chats. Beaucoup de solutions sont possibles, et par chance nous avons un entourage très présent qui nous vient beaucoup en aide dans ses projets. Toutefois nos vacances sont programmées en fonction des contraintes de la chatterie, comme les mises bas, les chatons à la maison, les départs, les rappels de vaccins. Conjugués avec les vacances scolaires, cela laisse peu de place aux escapades familiales au final.

Les mise-bas

Plus important, pour les mise-bas il est impératif pour moi d’être présente. De ce fait, je m’installe dans la chambre de mise-bas quelques jours avant la date prévue. De cette façon je peux surveiller de près mes futures mamans, j’observe chacun de leurs mouvements,  j’écoute chaques miaulements. De leur côté, les chatounes sont rassurées, elles dorment contre moi, me réveillent toute la nuit si elles le souhaitent. Mes nuits sont ponctuées de réveils, mais je suis là avec elles. Une fois les chatons nés, je reste encore quelques jours dans la chambre avec la maman et ses bébés. Je surveille que tout ce petit monde se porte bien. Et j’assure les soins nécessaires à chacun d’eux. 

Être éleveur eleveur cest savoir rester avec eux quand ils ont besoin de nous… au grand désespoir de mon mari qui me voit fuir notre chambre pendant une bonne semaine. 

Après toutes ces années, tous ces aléas, ma passion est toujours la même qu’au premier jour!

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